jeudi 18 avril 2013

Pop mais point trop


Lister les disques que j’emmènerais sur une liste déserte serait difficile tant la musique fait partie de ma vie.
Déjà, de part le piano, que je pratique assidûment et qui me procure un bien être et une sérénité sans commune mesure. C'est comme si le reste du monde n'existait plus et que le temps suspendait son vol... un moment de plénitude absolue.
Ensuite, parce que je ne suis pas un adepte du silence. Chez moi la musique résonne quasiment toute la journée, mais pas forcément à un volume élevé.
Bref, mon Dock Zeppelin et mon Ipod chéri sont mes meilleurs amis.

Le pouvoir de la musique est vraiment étrange.
Pour moi c'est le seul art ayant cette faculté à rythmer nos vies, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments.
Nous avons tous ces chansons qui nous rappellent des moments forts, des "premières fois"... bref des étapes importantes de notre existence.

Mon rapport à la musique remonte à mon enfance, car j'ai hérité de ma mère ce goût pour la mélodie. Elle aussi n'était pas une adepte du silence.
Au fur et à mesure des années j'ai été bercé par ses chanteurs favoris. Par exemple, je connais tout d'Adamo, car il a toujours eu une place particulière dans le cœur de mes parents.
Raconter leur histoire serait trop long ici, sache juste qu'elle est au firmament des histoires d'amour romantiques. Ecrire ces mots humidifie mes yeux, car désormais il manque l'un des deux inséparables... et écouter "tombe la neige" n'aura plus jamais la même saveur pour moi.

Je me rappelle très bien du premier 45 tours que j'ai demandé à mes parents... ah ces vinyles et leur pochette, toute une époque. C'était la chanson titre du film "Ghostbuster", et j'étais en 6ème.
C'était le début d'une collection de disques regroupant du Madonna, du Cindy Lauper, du Dorothée (les Ewoks... et en plus c'est vrai ! Une private joke que certains comprendront).



Deux ans plus tard, mon frère aîné fut à l'origine d'une découverte qui allait révolutionner mes esgourdes.
En effet, je partais pour deux semaines en Angleterre et en lui demandant ce qu'il voulait que je lui rapporte, il me dit innocemment : "la cassette du dernier album de Depeche Mode."
Le nom ne me disait rien, mais dès mon arrivée sur place j'ai acheté un album appelé "Music for the Masses", l'une des pierres angulaires de ce groupe anglais.


 Équipé de mon beau Walkman Sony fraîchement reçu pour mon anniversaire, j'ai pris la liberté d'écouter ce qui n'allait plus quitter mes oreilles durant la totalité du séjour.
Le mal était fait, j'allais devenir un fan du groupe. En même temps je ne remercierais jamais assez mon frère de m'avoir fortuitement fait découvrir DM (pour les intimes).
Certes, je n'aime pas tout de leur oeuvre, mais la plupart de leurs albums font partie de mes disques favoris.

Le dernier, "Delta Machine", ne fait pas exception.
Il est à l'image d'un groupe finalement moins accessible qu'il n'en a l'air, même s'ils ont écrit des hits tels qu'"Enjoy the Silence".
C'est un peu l'arbre qui cache la forêt, tant leurs compositions sont mélancoliques et sombres sous des apparats pop... nous sommes dans le "royaume" mineur et non du majeur, et cela donne une couleur toute particulière et torturée.
Les paroles sont à l'image de la musique, avec des thèmes tels que la religion ou même le sexe (bouh c'est sale).

Il faut donc se laisser porter au fur et à mesure des écoutes pour découvrir toute la richesse des orchestrations et des mélodies de ce "Delta Machine"... jeu de mot entre DM, le Delta du Missisipi (car le disque se veut "électro blues") , et les premières machines sur lesquelles le groupe a composé à la fin des années 70.

J'aurai le plaisir de les voir, pour une énième fois sur scène très prochainement... et en tant que fan, ce sera d'autant plus fort, que j'assisterai au premier concert de leur nouvelle tournée mondiale.

Si vous ne connaissez pas encore leur oeuvre, jetez vous sur Violator : le monument du groupe, un incontournable dont chaque morceau est une perle.

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